lundi 28 septembre 2009

Le Matériel d'entrainement

Le matériel d'entraînement et son utilité


Le sac de frappe et son utilité :

Le travail au sac et aux paos est fondamental, pour un combattant du Muay Thaï. Ils permettent à la fois de durcir les tibias et de travailler les coups de pieds et de poings. En Thaïlande le sac de frappe et les paos sont utilisés à chaque entraînement (matin et après-midi).
On peut considérer le sac comme un adversaire, car il est mobile : on peut travailler les coups en tournant autour du sac. Ses avantages sont très nombreux, Le sac de frappe et le pao permettent de travailler à la fois la résistance, l'endurance et surtout la puissance. Tout combattant qui néglige cet aspect de l'entraînement n'aura jamais la puissance, ni l'endurance nécessaires pour tenir tête à un adversaire, plusieurs rounds, sur un ring.
Le travail au sac de frappe permet de durcir plus les tibias et augmente la puissance, par contre le travail aux paos est plus intéressant au niveau de la précision, vitesse, des déplacements, des enchaînements, des blocages et des anticipations, c'est à dire au niveau de l'aspect psychologique et technique : L'entraîneur tenant les paos peut riposter, corriger, conseiller et motiver l'élève ...


Le Pao et son utilité :

Les paos sont une sorte de "sac(s) portatif(s)", une sorte de boucliers de frappe en mousse et qui se travaillent par paire en Boxe Thaï. Ils permettent le travail d'enchaînement des pieds et poings en toute puissance.

Exécuter toutes les techniques de frappe en puissance et en vitesse réelle de son entraîneur muni de paos est une spécificité de la boxe thaïlandaise. Séduits par l'efficacité de ce travail, les sports de combats pieds poings, l'ont intégré dans leur entraînement.

Un exercice complet :

Contrairement au sac de frappe, le boxeur s'entraîne sur une cible mobile qui riposte, le renseigne, le corrige et le motive. Les connaissances techniques, les qualités physiques, le processus physiologiques et psychologiques sont en permanence sollicités, afin d'être perfectionnés.
Comme il peut être orienté dans toutes les directions, il favorise un travail en précision dans des conditions proches de la réalité.

Tenir un Pao est une science importante permettant au boxeur de progresser.
Le Pao est un outil indispensable par son réalisme et sa précision,
il développe l'ensemble des qualités nécessaires au combat.


L'aspect technique :

Distance, déplacement et timing: Face à un professeur évoluant comme un adversaire, l'élève doit ajuster ses déplacements tout en conservant ses appuis, maintenir sa distance de frappe, attaquer et contrer au moment opportun.

Jeu Défensif :

Par des coups de paos, l'entraîneur sanctionne une garde défectueuse ou un manque de protection durant la réalisation du mouvement. Il développe également par des attaques poings pieds des automatismes de blocages, d'esquives, de déplacements (un pas de côté, un pas de retrait) et les techniques de contre (directs, front kicks, genoux en saisie).
Facilement transportable, il est utilisé pour la leçon dans les vestiaires avant le combat.

Jeu offensif :

La vitesse d'exécution et la coordination des enchaînements sont améliorées grâce à de nombreuses répétitions intensives, effectuées en fonction de la position et des réactions de l'entraîneur.

L'aspect physique :

Vitesse et force :

L'entraîneur subit les impacts et évalue avec la précision la puissance et la vitesse de frappe. Il accentuera le travail sur la qualité physique la moins développée afin d'obtenir un rapport puissance vitesse qui soit équilibré et par conséquent plus efficace.

Condition physique :

Par des enchaînements répétés ou des séries de coups de pieds, le boxeur habitue son organisme à supporter la formation d'acide lactique provoquée par l'intensité et la durée de l'effort (exercices en anaérobie lactique appelée couramment "en résistance")

L'aspect psychologique :

Attention et concentration :

Le compétiteur doit être réceptif aux conseils et aux indications de son entraîneur tout en étant attentif à la réalisation de ses mouvements et aux attaques auxquels il doit faire face.

Anticipation :

Le boxeur devra anticiper les réactions de son entraîneur afin de focaliser sur les informations essentielles.

Motivation :

Les encouragements aident à se surpasser physiquement, à lutter contre la fatigue et à tolérer la souffrance. Le fait de bénéficier de toute l'attention de son entraîneur incite souvent à donner le meilleur de soi-même.


Conseils pratiques :

Vous devez faire minimum 5 rounds de 3 minutes de paos avec 1 minute de repos, pour être prêt à combattre.
En plus des paos, il faut être protégé par une ceinture abdominale rembourrée qui atténue l'impact des coups non parés et facilite l'exécution des front kicks (coups de pieds directs de face) préalablement amortis par les paos. Une patte d'ours peut remplacer un pao si l'on souhaite obtenir des coups de poings plus précis et remiser plus vite au constat d'une garde ouverte. L'emploi d'une paire de protège tibias permet de ne pas blesser le compétiteur tout en lui faisant travailler avec réalisme les parades. Comme cela se pratique en Thaïlande, de nombreux camps d'entraînements entraînent leurs boxeurs sur des cycles de travail de 4 minutes avec une minute de repos pour préparer des rounds de combat de 3 minutes avec 1 minute et demi (maintenant 2 minutes) de repos.


Patte d'ours:

Les pattes d'ours sont une sorte de "sac(s) portatif(s)", une sorte de boucliers de frappe en mousse beaucoup plus petits que les paos. Ils sont enfilés comme des gants et permettent le travail spécifique des poings en toute précision. Elles ont pour la préparation du combattant le même aspect technique, physique et psychologique que les paos.


La panoplie du boxeur

Il ne suffit pas d'être beau sur un ring; il faut aussi se sentir bien. Mal entretenu et mal adapté, le matériel du boxeur devient une gêne indiscutable lors des compétitions.

Le casque :

Obligatoire à l'entraînement pour le travail de sparring, le casque assure une bonne protection du visage et évite les blessures. En compétition, le boxeur Thaï n'en porte pas, par contre en amateur il peut être porté.

Les protèges dents :

Isolent les lèvres des dents. Ils protègent les dents contre les chocs directs. Ils amortissent les contacts entre les arcades dentaires et solidarisent les mâchoires. Ils permettent au boxeur de parler pendant la minute de repos, de déglutir, de respirer (même lorsque la mâchoire est fermée) et il ne tombe pas lorsque le boxeur ouvre la bouche.
Il est conseillé de mouiller les protèges dents à chaque minute de repos et de les désinfecter avant et après chaque entraînement et compétition.
Autre que dans le combat, chaque combattant devra porter les protège dents non seulement dans les séances du sparring mais aussi lors du travail au sac de frappe et aux paos afin de s'habituer à respirer avec et ne pas être perturber le Grand jour "J" du combat. Malheureusement les boxeurs thaïs appliquent rarement cette règle et souvent jettent même leurs protèges dents vers les derniers rounds du combat.

Les Gants :

Le gant est en cuir à l'extérieur et en mousse synthétique à l'intérieur pour un meilleur confort et une plus grande sécurité. La taille des gants varie en fonction des catégories et des types de compétition. Plus ils sont lourds, plus l'impact des coups sera diffus. En compétition les pouces sont attachés. N'oubliez pas qu'un gant se graisse avant l'entraînement et se sèche après.

La coquille :

La coquille doit être personnelle (hygiène oblige). Elle protège les parties génitales du boxeur. Vérifier souvent les élastiques car l'eau et la transpiration détendent le cordage de la coquille.

Le bandage :

Le bandage des mains est établi dans le but d'assurer la contention convenable des poignets et la protection efficace des articulations métacarpo-phalangiennes. Que l'on soit amateur ou professionnel, il faut pour bien protéger ses mains mettre des bandages sous les gants. Il faut les laver et les repasser. Des bandes mal séchées peuvent provoquer des blessures aux métacarpes.

Les protèges tibias & pieds :

Assurent la protection des tibias et des pieds. Ils sont utilisés au départ par les débutants afin d'habituer progressivement leurs tibias et surtout pour les combattants lors des séances du sparterie: Ils doivent les porter pour éviter de se blesser avant chaque combat afin d'avoir les tibias intacts et utiles e jour du combat. Ils permettent aussi au boxeur de s'entraîner lorsqu'il est légèrement blessé aux tibias en cas d'hématomes. Pour travailler au sac ou aux Paos, il est conseillé au boxeur de travailler sans les protèges tibias pour les durcir (sauf blessure). Par contre l'emploi d'une paire de protège tibias à l'entraîneur lors des séances du pao, permet de ne pas blesser le compétiteur tout en lui faisant travailler avec réalisme les parades.

La corde à sauter :

Excellent pour la vitesse, le jeu de jambes, le travail cardio-vasculaire qui permet d'augmenter les capacités d'endurance et de résistance pour une meilleure oxygénation des tissus. Travailler un quart d'heure sans arrêt avec un rythme normal ou bien en accélérée sur 5 séries de 2 à 3 minutes avec 1 minute de repos.

Les chaussures de footing :

Les chaussures du footing se choisissent en fonction du terrain (dur, mou, piste). Les "bonnes chaussures à semelle confortable" vous permettent d'éviter des mésaventures (problèmes de tendinites aux pieds, douleurs aux lombaires etc. ...).

Lotion rafraîchissante :

"Boxing Liniment" à base de huile camphrée, menthol et de salycilatte de méthyle ou Baume de tigre etc ...". Masser, avec une lotion chauffante et rafraîchissante, la zone tibiale et le corps, permet à atténuer les douleurs aux chocs et d'anesthésier légèrement les tibias.

Une bombe froide ou glaçons :

A utiliser de suite en cas de traumatismes. Le froid est le plus efficace remède pour les tibias et les coups encaissés au corps. Le froid possède deux vertus essentielles : il est anesthésiant et il est vasoconstricteur (cela signifie qu'il resserre les vaisseaux sanguins, favorisant ainsi le drainage périlésionnel. La bombe froide (pulvérisateur de froid immédiat) est pratique car facile à transporter partout (au club, sur un ring ...).

Le short de Boxe Thaï :

Le boxeur doit porter une culotte descendant au moins à mi-cuisses, c'est à dire un short léger en satin ou en textile synthétique assez large et ample afin qu'il puisse lever les jambes sans difficulté. Sur le short figure le nom de la discipline en Thaïlandais ou une autre langue : "Muay Thaï", "Thaï Boxing", "Boxe Thaï" ou "Kick Boxing". Sinon le boxeur peut mettre une inscription portant son nom, le nom du club ou les logos de ses sponsors.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire